Bhakti भक्ति est une série de photographies d’un travail au long court commencé en 2012 avec les séries Retour en Inde et Mother India.
Formats et techniques:
Tirages Fine Art sur papier Hahnemüle, Photo Rag Baryta 315 gr.
Divers formats : 60X90 cm, 50X75 cm et 40X60 cm.
Cadre caisse américaine en bois, contrecollage à froid, colle neutre sur aluminium Dibond.
Edition limitée à 10 exemplaires numérotés et signés pour les caisses américaines.
Edition limitée à 10 exemplaires numérotées et signées pour les tirages 40x60 avec bord blanc.
Pourquoi cette fièvre, cette passion pour l’Inde et la photographie ?
Plusieurs années de déambulations entre Goa, Bombay, New Delhi et le Rajasthan n’ont pas suffi à répondre à cette question. Pourtant, je réfléchis…
Novembre 2012, après une longue absence due à un changement de vie radical, je décide de revenir en Inde pour me ressourcer. Le vertige est immédiat. Je constate, mon incapacité à convoquer le moindre souvenir d’un passé qui me paraissait pourtant éclatant. Plus aucune image, plus aucun visage ou paysage ne revient peupler mon cerveau. Frappée depuis longtemps de troubles de l’attention, je retrouve dans ce néant mental soudain, cette même peur du vide, d’absence de repères qu’un divorce difficile réactive douloureusement en 2009. Désormais, je suis obsédée par l'idée de fixer « ma » réalité pour contrer la fugacité de cette mémoire, d’imprégner sur le papier les lieux, les visages, les instants de partage vécus, au risque de les perdre et de me perdre aussi.
Aujourd’hui, dernier jour de voyage et, après 25 ans, le scénario se répète à l’identique …
Le tic-tac du retour et le trac de tout ce qui m’attend m’empêchent de dormir. Quitter ce pays me laisse toujours dans un état de tristesse inexplicable. Il est 4 heures du matin et mon esprit bouillonne...
Je repense à mes photographies, à ce travail en cours depuis 6 ans et d’un seul coup, tout devient limpide... je réalise enfin que les « floues » sont la traduction de cette quête d’images perdues — souvenirs de ce retour à la vie après « la mort imminente » de ma 1re existence — ; les « claires » sont les cartes fondatrices d’instants volés, offerts et choisis qui me permettent, chaque jour, de donner un sens à ma renaissance.
La photographie est devenue une nécessité vitale. Elle s’impose à moi, à la fois comme un antidote à ce déséquilibre mental et comme un médium idéal, m’offrant la possibilité de me constituer une nouvelle mémoire. Elle est aussi la sève créatrice qui se remet à couler au plus profond de moi, me permettant d’ancrer de nouvelles racines, de bourgeonner et d’éprouver à nouveau l'envie de...
À travers elle, je parviens enfin à analyser la démarche de deuil, inconsciemment entreprise, de « ma vie d’avant ». J’apprends à dépasser cette déchirure familiale longtemps restée béante. Je comprends également ma chance de pouvoir tout reprendre à zéro.
Fixer mon histoire, mon territoire, tout en questionnant mon intimité de femme est aujourd’hui une quête. À travers chacun de mes clichés, je réalise qu’il n’est question que de cette intimité-là. Faire, être à nouveau soi, comprendre pour pardonner, me libérer et me reconstruire.
Avec la série Bhakti भक्ति, « ma » Mother India m’offre, une nouvelle fois, sa magie régénérante. Je prends conscience que l’important est de transmettre et de partager, dans la générosité et la bienveillance, ce que cette terre-mère m'a enseigné :
(OSER) ÊTRE CELLE QUE L'ON EST !
Mars 2018.
Laisser s'envoler le souvenir brûlant
Taj Mahal :
Faire le deuil de ce qui paralyse
Être à la place où l'on doit être
Être celle que l'on est
La part vibrante du secret
Le voyage initiatique
Je n'avais pas de projet,
pas de but précis
L'élixir du souvenir survivant
Bien au-delà de nos incarnations
Bien au-delà de ce que l'on croit
L'important est de transmettre
La bouleversante leçon de vie
Se sentir libre, effrontément vivant !
Gravé au plus profond de moi :
l'Amour
Ne rien perdre ,
surtout ne rien oublier
Bhakti भक्ति est une série de photographies d’un travail au long court commencé en 2012 avec les séries Retour en Inde et Mother India.
Formats et techniques:
Tirages Fine Art sur papier Hahnemüle, Photo Rag Baryta 315 gr.
Divers formats : 60X90 cm, 50X75 cm et 40X60 cm.
Cadre caisse américaine en bois, contrecollage à froid, colle neutre sur aluminium Dibond.
Edition limitée à 10 exemplaires numérotés et signés pour les caisses américaines.
Edition limitée à 10 exemplaires numérotées et signées pour les tirages 40x60 avec bord blanc.
Pourquoi cette fièvre, cette passion pour l’Inde et la photographie ?
Plusieurs années de déambulations entre Goa, Bombay, New Delhi et le Rajasthan n’ont pas suffi à répondre à cette question. Pourtant, je réfléchis…
Novembre 2012, après une longue absence due à un changement de vie radical, je décide de revenir en Inde pour me ressourcer. Le vertige est immédiat. Je constate, mon incapacité à convoquer le moindre souvenir d’un passé qui me paraissait pourtant éclatant. Plus aucune image, plus aucun visage ou paysage ne revient peupler mon cerveau. Frappée depuis longtemps de troubles de l’attention, je retrouve dans ce néant mental soudain, cette même peur du vide, d’absence de repères qu’un divorce difficile réactive douloureusement en 2009. Désormais, je suis obsédée par l'idée de fixer « ma » réalité pour contrer la fugacité de cette mémoire, d’imprégner sur le papier les lieux, les visages, les instants de partage vécus, au risque de les perdre et de me perdre aussi.
Aujourd’hui, dernier jour de voyage et, après 25 ans, le scénario se répète à l’identique …
Le tic-tac du retour et le trac de tout ce qui m’attend m’empêchent de dormir. Quitter ce pays me laisse toujours dans un état de tristesse inexplicable. Il est 4 heures du matin et mon esprit bouillonne...
Je repense à mes photographies, à ce travail en cours depuis 6 ans et d’un seul coup, tout devient limpide... je réalise enfin que les « floues » sont la traduction de cette quête d’images perdues — souvenirs de ce retour à la vie après « la mort imminente » de ma 1re existence — ; les « claires » sont les cartes fondatrices d’instants volés, offerts et choisis qui me permettent, chaque jour, de donner un sens à ma renaissance.
La photographie est devenue une nécessité vitale. Elle s’impose à moi, à la fois comme un antidote à ce déséquilibre mental et comme un médium idéal, m’offrant la possibilité de me constituer une nouvelle mémoire. Elle est aussi la sève créatrice qui se remet à couler au plus profond de moi, me permettant d’ancrer de nouvelles racines, de bourgeonner et d’éprouver à nouveau l'envie de...
À travers elle, je parviens enfin à analyser la démarche de deuil, inconsciemment entreprise, de « ma vie d’avant ». J’apprends à dépasser cette déchirure familiale longtemps restée béante. Je comprends également ma chance de pouvoir tout reprendre à zéro.
Fixer mon histoire, mon territoire, tout en questionnant mon intimité de femme est aujourd’hui une quête. À travers chacun de mes clichés, je réalise qu’il n’est question que de cette intimité-là. Faire, être à nouveau soi, comprendre pour pardonner, me libérer et me reconstruire.
Avec la série Bhakti भक्ति, « ma » Mother India m’offre, une nouvelle fois, sa magie régénérante. Je prends conscience que l’important est de transmettre et de partager, dans la générosité et la bienveillance, ce que cette terre-mère m'a enseigné :
(OSER) ÊTRE CELLE QUE L'ON EST !
Mars 2018.
Laisser s'envoler le souvenir brûlant